Quelle mutuelle choisir pour les auto-entrepreneurs ?

La protection sociale obligatoire des travailleurs non salariés

Les micro-entrepreneurs, parmi les moins bien protégés

Les micro-entrepreneurs bénéficient de la même prise en charge des frais de santé que les salariés. Les soins n'étant que partiellement remboursés par l'Assurance maladie, ils ont besoin comme les autres travailleurs d'une complémentaire santé pour combler tout ou partie du reste à charge. Or, leurs revenus sont plus faibles que la moyenne : avec un chiffre d'affaires trimestriel moyen de 3 664 euros, ils ne disposent pas d'une grande marge de manœuvre pour financer leur couverture santé complémentaire.

Bon à savoir : le statut des micro-entrepreneurs ne relève plus du régime social des indépendants (RSI), en ce qui concerne la protection sociale. Les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019 sont rattachées à la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie). La plupart des autres la rejoindront en 2020 et dépendent pour l'instant de la Sécurité sociale des indépendants.

Une mutuelle auto-entrepreneurs à partir de 31 € par mois

Du fait de la particularité de leur statut et de leurs revenus souvent limités, les micro-entrepreneurs ont besoin d'une complémentaire santé qui se concentre sur l'essentiel à un tarif très compétitif.

Pas de contrat Madelin pour les auto-entrepreneurs
Au contraire de la plupart des statuts de travailleurs non-salariés, la micro-entreprise ne donne pas droit aux avantages liés à la loi Madelin : le critère d'éligibilité ne doit donc pas influencer le choix de la mutuelle pour un auto-entrepreneur.

Le comparateur de mutuelles de Dispofi détermine le meilleur rapport entre le montant des cotisations versées par l'assuré et le niveau de remboursement proposé par chaque contrat. Ainsi, il suffit d'indiquer le niveau de remboursement souhaité pour la garantie hospitalisation puis de suivre les conseils de Dispofi pour obtenir une sélection des meilleures formules, adaptée à chaque budget et sur la base d'exemples concrets. Ce tableau réunit quatre contrats parmi les formules les plus économiques et au meilleur rapport cotisation/remboursement. Ils sont destinés aux personnes relevant du régime des travailleurs non salariés (pour rappel, les tarifs des complémentaires santé peuvent varier selon la localisation de l'assuré).

Exemples de tarifs issus de notre comparateur mutuelles
(pour une personne TNS seule de 40 ans, basée à Lyon)
ContratAlptis Santé Plurielle
Niveau 1
Ugip Santé+
avec l'option 1
April Assur. Santé
Globale Eco
Alptis Santé Plurielle
Niveau 2
Tarifs31,07 €/mois34,09 €/mois34,18 €/mois34,29 €/mois
Hospitalisation100 %125 %100 %125 %
Soins courants100 %125 %100 %125 %
Dentaire100 %150 %100 %150 %
Optique200 €300 €100 %300 €

Les pourcentages affichés sont sur la base de remboursement (BR).

Tout en restant dans les formules économiques, il est possible de bénéficier de garanties intéressantes en optant pour le niveau 2 d'Alptis Santé Plurielle. En cas de coup dur, la dépense supplémentaire serait vite rentabilisée.

Une mutuelle premier prix est-elle suffisante pour couvrir l'indispensable ?

Sur l'ensemble du territoire français, le taux de dépassement d'honoraires atteint 52 %, chez les spécialistes du secteur 2 (tarifs libres). Et cela ne concerne pas seulement les établissements privés, mais aussi les hôpitaux, où de nombreux spécialistes exercent à titre privé. Or, les travailleurs indépendants présentent plus d'affections chroniques graves que les salariés. Les soucis cardiovasculaires sont supérieurs de 30 % à celles des salariés, et chaque profession est exposée à des risques spécifiques, qu'il s'agisse de problèmes musculo-squelettiques, de maladies ostéo-articulaires, de traumatismes, d'insuffisance respiratoire, de diabète, de maladies cardiovasculaires, de maladies graves du foie, ou encore de troubles psychiatriques. Les indépendants sont aussi davantage sujets au stress et au burnout que les autres travailleurs. Face à des risques globalement plus élevés, il est forcément recommandé de choisir une mutuelle qui couvre correctement les dépenses de soins les plus critiques.

En savoir plus : Etat de santé des TNS et auto-entrepreneurs

Notre conseil : comparez les garanties des mutuelles et renforcez votre garantie hospitalisation !

Compte tenu des risques qui pèsent sur la santé des micro-entrepreneurs, il est recommandé d'adhérer à une mutuelle qui couvre convenablement les postes prioritaires que sont l'hospitalisation et les soins courants. Une garantie de 150 % BR permet déjà de couvrir une partie des dépassements. Si le budget le permet, il est plus sécurisant de basculer sur une formule qui assure 175 % ou 200 % BR sur ces deux postes de dépenses.

Une augmentation des remboursements en hospitalisation fait mécaniquement augmenter les cotisations des mutuelles santé d'au moins 5 à 10 € par mois comme le prouve notre comparatif basé sur des garanties hospitalisation d'au moins 150 %.

Exemples de tarifs issus de notre comparateur mutuelles
(pour une personne TNS seule de 40 ans, basée à Lyon)
ContratNéoliane Initial+ 2Alptis Santé Plurielle
Niveau 2 + renf. hosp
Ugip Santé+
avec l'option 2
April Santé Actif niv.2
+ renf. hosp. et soins
Tarifs37,54 €/mois40,29 €/mois45,09 €/mois44,20 €/mois
Hospitalisation150 %175 %175 %150 %
Soins courants100 %125 %175 %150 %
Dentaire150 %150 %125 %150 %
Optique200 €300 €200 €300 €

Les pourcentages affichés sont sur la base de remboursement (BR).

Dans ce cas précis, la mutuelle Alptis Santé Plurielle niveau 2, avec le renfort hospitalisation et soins, paraît la plus adaptée. Lors du choix de son assurance santé, il est important de tenir compte du ratio cotisation/garanties. La formule permet de bénéficier d'un niveau de garanties plus performant sur l'hospitalisation, et correct sur les soins courants, ce qui paraît bien répondre aux besoins de l'auto-entrepreneur.

Un remboursement à 100 %, 150 % ou 200 % : quelle différence ?
Pour bien comprendre les niveaux de remboursement souscrits, le comparateur de mutuelles Dispofi illustre par des exemples les restes à charge que vous auriez à supporter en cas d'hospitalisation pour une prothèse de la hanche, une sciatique ou encore une reconstruction de fémur. Ainsi, dans ce dernier cas, le reste à charge après remboursement sécu et mutuelle serait de 780 € si vous optiez pour une mutuelle couvrant à 100 % de la base de remboursement le risque hospitalier, de 568 € pour une couverture à 150 % BR et de 356 € pour 200 %.

Toutes les pistes pour être bien couvert en tant qu'auto-entrepreneur au meilleur prix

La CMU-C pour les auto-entrepreneurs aux ressources les plus faibles

Les micro-entrepreneurs qui perçoivent moins que le plafond annuel de ressources de 8 951 euros pour une personne seule (voir les barèmes exacts sur le site de la CMU) peuvent avoir recours à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire). Elle implique la prise en charge des soins à hauteur de 100 % de la base de remboursement de la sécurité sociale et n'autorise donc pas de dépassement. Elle prévoit notamment un forfait pour l'optique et les prothèses dentaires et auditives.

En savoir plus : CMU complémentaire, une mutuelle gratuite pour les revenus les plus modestes

Des aides pour payer sa mutuelle moins cher

Les micro-entrepreneurs qui dépassent de peu les plafonds de la CMU-C peuvent demander à bénéficier de l'ACS : l'aide à la complémentaire santé. Celle-ci est versée aux personnes qui perçoivent jusqu'à 12 084 € pour une personne seule (voir les plafonds détaillés pour l'obtention de l'ACS). Concrètement, elle permet de souscrire l'une des onze formules homologuées par le ministère de la Santé en prenant en charge une grande partie de la cotisation (entre 100 et 550 euros par an, selon l'âge du bénéficiaire, sous forme d'attestation-chèque).

En savoir plus : ACS, l'aide au paiement d'une complémentaire santé

Micro-entrepreneur et salarié ? Vous avez le droit à la mutuelle d'entreprise !

Si votre micro-entreprise correspond à une activité secondaire que vous exercez à côté de votre travail salarié, il n'y a pas à hésiter : adhérez à la mutuelle de votre entreprise ! Comme la loi l'y oblige, votre employeur paye la moitié de la cotisation de votre mutuelle ce qui devrait vous permettre de bénéficier d'un contrat présentant un bon rapport cotisation/remboursement.

Etre ayant droit sur la mutuelle de votre conjoint

Si votre conjoint(e) est salarié(e), il ou elle dispose donc d'une mutuelle d'entreprise. Vérifiez les termes du contrat pour savoir s'il est possible d'y inclure des ayants droit. Si cette possibilité est prévue dans la DUE, il ne vous restera plus qu'à demander un devis et de comparer les tarifs qui vous sont proposé en tant qu'ayant droit par rapport aux autres contrats du marché. En règle générale, l'employeur ne participe pas aux cotisations des ayants droit.

En savoir plus : Mutuelle d'entreprise, faut-il inscrire son conjoint et ses enfants ?

Pensez aussi à la prévoyance !
Si la mutuelle santé couvre vos dépenses de soins, elle n'interviendra pas pour prendre en charge vos arrêts de travail ni pour vous couvrir vous et vos proches en cas de décès, incapacité ou invalidité. Pour faire face à ces risques majeurs, il vous faudra en plus souscrire une complémentaire prévoyance professionnelle !

Pour aller plus loin : Mutuelle et prévoyance, la couverture des TNS et auto-entrepreneurs