Comparez les meilleures
mutuelles entreprise

Mutuelle d’entreprise : comment ça marche ?

Depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises doivent proposer à leurs salariés une complémentaire santé prise en charge au moins à 50 % par l'employeur. Mais êtes-vous obligé d'y adhérer ? Et est-ce toujours plus intéressant qu'un contrat individuel ?

Sommaire

      Le classement des meilleures mutuelles entreprise en 2023

      Le 28 octobre dernier, l'Argus de l'Assurances a publié son classement annuel de la mutualité. L'occasion d'identifier les acteurs les plus performants, en termes de chiffre d'affaires, tant pour les contrats individuels que collectifs.
      Concernant les cotisations santé collectives encaissées au cours de l'exercice de référence, se retrouvent sur le podium :

      • Harmonie Mutuelle, groupe Vyv en première position
      • Aésio Mutuelle en 2e place
      • La Mutuelle Générale se hisse à la troisième place du classement.

      * Nous vous présentons une liste non exhaustive de l’ensemble des assureurs, qu’ils soient partenaires ou non avec notre cabinet. Les simulations effectuées en appuyant sur "Obtenir un devis" sont réalisées à partir de nos assureurs partenaires.

      Mutuelle d’entreprise, mutuelle de groupe, de quoi s’agit-il ?

      Obligatoires dans les entreprises depuis 2016, les contrats collectifs d'assurance santé ont vocation à protéger les salariés et dirigeants d’une entreprise avec des garanties adaptées aux spécificités des travailleurs et/ou de leur entreprise. Dans certains cas, ces mutuelles d'entreprise peuvent aussi couvrir les ayants droit du salarié avec participation financière ou non de l'entreprise.

      L'employeur doit financer la mutuelle d'entreprise à hauteur de 50% au minimum et peut prévoir des garanties distinctes selon les catégories professionnelles, c'est-à-dire entre les cadres et les non-cadres. Trois décisions de la Cour de cassation rendues en mars 2013 ont confirmé ce principe. Dans tous les cas, le contrat proposé aux salariés doit contenir un niveau minimal de garantie, imposant la prise en charge de certaines prestations et leur taux de remboursement. C'est ce qu'on appelle le "contrat responsable".

      Basées sur un système solidaire, les garanties sont les mêmes pour tous les salariés d’une entreprise (ou d'une même catégorie de personnel au sein de celle-ci), qui profitent de prix avantageux par rapport à une mutuelle individuelle, puisque les contrats ont été négociés pour un ensemble de personnes.

      Peut-on refuser une complémentaire santé collective d'entreprise ?

      En règle générale, la mutuelle d’entreprise est obligatoire pour tous et prend effet dès l’embauche du salarié, qui peut alors résilier sa mutuelle précédente. La démarche est d'autant plus simple que depuis le 1er décembre 2020, il est possible de résilier sa mutuelle à tout moment et sans avoir à en justifier la raison dès lors que le contrat a plus d'un an au moment de l'envoi de la lettre de résiliation. La résiliation sera effective un mois après la notification de la demande, ce qui permettra au nouveau salarié de rejoindre rapidement la mutuelle de son entreprise. Pour mettre un terme à votre contrat individuel, il suffit d’adresser une lettre de résiliation à votre ancien assureur dans les plus brefs délais. Vous n'avez plus besoin d'y joindre de justificatif ni même d'adresser votre lettre en recommandé avec accusé réception, un courrier simple ou un e-mail suffit désormais.

      Il existe néanmoins des cas où le salarié peut être dispensé de l’obligation d'adhérer à un contrat collectif d’entreprise obligatoire.

      Le salarié a une complémentaire santé individuelle

      Un salarié présent dans l’entreprise au moment de la mise en œuvre d’une complémentaire d’entreprise peut provisoirement refuser l’adhésion à celle-ci, s’il est couvert par une mutuelle individuelle, et ce jusqu’à la date d’échéance annuelle de son contrat. Il doit prouver qu’il est couvert et donner la date d’échéance.
      A la date anniversaire de son contrat individuel, le salarié devra obligatoirement souscrire à la mutuelle d'entreprise instaurée par son employeur. Cette possibilité de dispense n'est pas ouverte pour un salarié qui intègre une société qui a déjà une mutuelle d'entreprise.

      Le salarié est couvert par une autre complémentaire obligatoire

      Un salarié couvert par le contrat obligatoire de son conjoint (ou toute autre garantie obligatoire) peut être dispensé d’adhésion au contrat collectif de son entreprise s’il justifie de cette autre couverture. 

      Le contrat collectif a été mis en place unilatéralement par l'entreprise

      Les salariés présents dans l’entreprise au moment de l’instauration de la complémentaire santé par une décision unilatérale de l’employeur peuvent refuser d’y adhérer (par écrit) si une cotisation leur est demandée, c'est-à-dire que l'entreprise ne prend pas à sa charge 100 % de la cotisation.

      La DUE : une déclaration obligatoire et à risques pour l'employeur

      Le salarié bénéficie de la Complémentaire santé solidaire (CSS)

      Qu’il soit déjà employé au moment de sa mise en œuvre ou qu’il soit embauché après l’institution d’une mutuelle collective, un salarié bénéficiant de la CSS peut être dispensé d’affiliation tant qu'il y a droit.

      Le salarié est en CDD ou il est saisonnier

      Un salarié qui a signé un CDD de moins de 12 mois peut obtenir s’il le demande une dispense d’adhésion. Le salarié dont le CDD est au moins égal à 12 mois peut être dispensé d’affiliation s’il en fait la demande par écrit et qu’il justifie d’une couverture santé complémentaire souscrite par ailleurs.
      Par ailleurs, un décret du 30 décembre 2015 a instauré en faveur des salariés précaires une aide pour l'adhésion au contrat collectif mis en place dans leur entreprise.

      Le salarié travaille pour plusieurs employeurs

      En cas d’employeurs multiples, un salarié déjà couvert par un contrat collectif de l’un de ses employeurs peut refuser de souscrire aux autres contrats. Il doit justifier de cette protection par écrit auprès des autres employeurs.

      Le salarié travaille à temps très partiel

      Le salarié peut choisir de ne pas adhérer si les 3 conditions suivantes sont remplies :

      • l'acte juridique instituant le dispositif de prévoyance dans l'entreprise prévoit cette faculté ;
      • la cotisation équivaut à au moins 10 % du salaire ;
      • l'entreprise ne finance pas la mutuelle d'entreprise à 100 %

      Le salarié doit demander par écrit une dispense d'adhésion.

      A savoir :

      Le salarié peut, sous certaines conditions, obtenir de la part de son employeur un "chèque santé" pour financer sa couverture complémentaire individuelle.

      Le salarié est en CDD

      La situation est différente selon la durée du CDD :

      • CDD (ou contrat de mission) de moins de 3 mois : le salarié peut choisir de ne pas adhérer s'il justifie d'une couverture complémentaire santé individuelle.

      A savoir : le salarié peut obtenir de la part de son employeur un "chèque santé" pour financer votre couverture complémentaire individuelle.

      • CDD (ou contrat de mission) entre 3 mois et 1 an : le salarié peut choisir de ne pas adhérer si l'acte juridique instituant le dispositif de prévoyance dans l'entreprise prévoit cette faculté. Il doit demander par écrit une dispense d'adhésion.
      • CDD (ou contrat de mission) d'un an ou plus : le salarié peut choisir de ne pas adhérer si l'acte juridique instituant le dispositif de prévoyance dans l'entreprise prévoit cette faculté. Il doit demander par écrit une dispense d'adhésion et fournir tous les documents justifiant d'une couverture complémentaire souscrite par ailleurs.

      Et pour les ayants droit du salarié ?

      La couverture des ayants droit (comme les enfants du salarié ou son conjoint) peut être prévue dans le système de complémentaire d’entreprise, mais elle n'est pas obligatoire. Pour ne pas aboutir à une double couverture, s’ils sont déjà couverts par une autre mutuelle collective obligatoire, les ayants droit ne le sont pas par la seconde assurance. Si la mutuelle d'entreprise prévoit la couverture des ayants droit et que le salarié ne souhaite pas affilier, le salarié doit faire annuellement sa demande de dispense de couverture de ses ayants droit en justifiant du caractère obligatoire de la complémentaire qui les protège par ailleurs.

      Quand les membres d’un couple travaillent tous deux dans une même entreprise qui impose une complémentaire collective prévoyant la couverture obligatoire des ayants droit, l’un d’eux peut être affilié en tant qu’ayant droit, alors que l'autre l'est en tant qu'assuré.

      Besoin de résilier votre mutuelle ?

      Consultez notre dossier spécial sur la résiliation des mutuelles pour connaitre les cas, les délais et la procédure à suivre pour résilier votre contrat. Vous pouvez télécharger gratuitement notre modèle de lettre de résiliation pour adhésion obligatoire à la mutuelle proposée dans votre entreprise.

      Mutuelle collective : des avantages pour le salarié ?

      Depuis le 1er janvier 2016, l’employeur doit prendre en charge au moins 50 % du montant de la cotisation de la complémentaire santé de chaque salarié. L’avantage est donc principalement économique puisque au-delà de cette participation de l’employeur, les contrats collectifs sont moins chers que les contrats individuels à garanties égales puisqu’ils ont été négociés pour un ensemble de personnes.

      Par contre, jusqu'ici l’intégralité du montant de la cotisation à la complémentaire santé était déduite du revenu imposable du salarié. La loi de finances pour 2014 a remis en cause une partie de cet avantage, pour les cotisations payées depuis janvier 2013. La part payée par l’employeur est, depuis 2014, imposable, considérée comme un avantage en argent à déclarer au fisc. Résultat, une hausse d'impôt de 90 € à 150 € pour chaque salarié concerné dès 2014. Hélas, cette imposition des mutuelles des salariés ne semble être q'une première étape vers d’autres réformes fiscales sur le sujet qui ne se feront pas à l’avantage du salarié !

      Mutuelle collective : foire aux questions

      Employeurs, besoin d'aide pour choisir la mutuelle de votre entreprise ? Contactez notre expert en assurance collective en écrivant à contact-mutuelle@disposur.fr ou par téléphone au 05 79 99 00 03 (prix appel local).

      Zoom sur

      Quels changements avec la loi sur la sécurisation de l’emploi ?

      La généralisation de la mutuelle santé en entreprise, prévue par la loi sur la sécurisation de l’emploi, a fait passer 3 millions de salariés d’une mutuelle individuelle à une complémentaire collective, et va doter d’une mutuelle 400 000 salariés aujourd’hui sans protection complémentaire.

      Promulguée le 14 juin 2013, la loi sur la sécurisation de l’emploi (article 1) prévoit la généralisation de la couverture complémentaire collective santé pour tous les salariés du secteur privé. Cette mesure traduit les premiers articles de l'Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013.

      Toutes les entreprises et par conséquent l’ensemble des 16 à 17 millions de salariés du secteur privé sont donc concernés par l’obligation d’être assurés pour la maladie, la maternité et les accidents, via la mutuelle santé choisie au niveau de leur entreprise ou de la branche professionnelle à laquelle elle appartient.

      La loi prévoit également d’allonger la période de portabilité des couvertures santé des demandeurs d’emploi et de la généraliser à l’ensemble des employeurs auxquels l'article L.911-8 du Code de la sécurité sociale s’applique. Concrètement, depuis le 1er juin 2014, les salariés qui connaissent une rupture de contrat de travail peuvent bénéficier de 12 mois de maintien de leur complémentaire santé.

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