Je compare les mutuelles santé

Des lunettes et des lentilles à la fois techniques et coquettes 

Dans ces collections de lunettes, vous trouverez des montures ultra légères en polycarbonate dernière génération, du bois précieux, du titane ultra résistant et pourquoi pas de la corne de yak à 1000 € la monture. Elles répondent parfois à des contraintes de pratique sportive ou professionnelles avec des formes adaptées.      
Côté verres, ils sont à la pointe de la technologie. Cette technicité apporte un plus en confort de vision. Organique, minéral ou polycarbonate, le matériau et son traitement peuvent séduire ceux qui ont une sensibilité oculaire ou des exigences particulières.   
Il est important de préciser que malgré toutes ces particularités attrayantes, une paire de lunettes reste un produit technique destiné à la santé : des verres standards apporteront une réponse à vos problèmes de vue tout autant que des verres haut de gamme.

La solution du mix des Paniers A et B

La force de la réforme 100% tient aussi dans la liberté de choix. Vous restez libre de panacher le Panier A et le Panier B. Par exemple, vous craquez pour une monture griffée avec un reste à charge et optez pour des verres 100% remboursés, ou le contraire. Ce mix permet de choisir les composantes qui sont importantes pour vous tout en limitant par exemple le reste à charge (voir l'article sur les lunettes 100% santé).

Que rembourse la sécurité sociale pour les lunettes du Panier B ?

Ne comptez pas sur l'Assurance maladie pour vous rembourser correctement les lunettes à tarif libre. Depuis la réforme du 100 % santé, celle-ci a concentré ses efforts de remboursement sur les lunettes 100 % santé (Panier A) et s'est quasiment entièrement désengagée du remboursement des équipements du Panier B. Vous pourrez compter sur quelques centimes seulement, remboursés de sa part.

Comment sont remboursées les lunettes à tarif libre par la mutuelle ?

La mutuelle santé remboursera tout ou partie de ce qui reste à la charge de l’assuré après intervention de la sécurité sociale. La garantie optique de votre mutuelle peut s'exprimer soit sous la forme d'un pourcentage de la BR (base de remboursement) soit sous la forme d'un forfait en euros. Dans les faits, on ne retrouve quasiment plus de garanties optiques exprimées en pourcentage car la base de remboursement est devenue insignifiante : quelques centimes seulement pour les équipements à tarif libre. Les mutuelles qui proposent une garantie optique conséquente, expriment donc désormais leur niveau de remboursement en forfait, verres + monture.

Ce qu'il faut savoir par rapport aux forfaits optique :

  • le montant remboursé pour la monture est désormais plafonné à 100 € pour les contrats responsables (vous ne pourrez pas obtenir plus même si votre monture vous a coûté 200 ou 300 €).
  • le montant remboursé pour les verres varie selon la complexité de ceux-ci. Verres simples, complexes ou très complexes ou mixés (un verre simple + un verre complexe par exemple) donnent lieu à un montant de prise en charge plus ou moins élevé selon les contrats.  

Dans tous les cas, les contrats responsables fixent un plafond pour les forfaits optique (verres + monture).

Plafonds de remboursement forfaits optique verres + monture pour les contrats responsables
2 verres simples420 €





Dont monture (plafonnée à 100 €)
1 verres simple + 1 verre complexe560 €
1 verre simple + 1 verre très complexe610 €
2 verres complexes700 €
1 verre complexe + 1 verre très complexe750 €
2 verres très complexes800 €

Dans le même temps, on constate que plus on monte en niveau de garantie, moins l'offre est avantageuse, sur le seul plan de l'optique. Bien évidemment, un contrat de mutuelle s'apprécie dans sa globalité et une montée en gamme en garantie optique s'accompagnera également d'une montée en gamme dans les autres domaines, la pertinence du contrat ne repose donc pas sur le seul critère de l'optique mais cela démontre qu'il n'est pas forcément judicieux de focaliser son attention sur la garantie optique au moment de choisir son nouveau contrat de mutuelle santé.

Simples, complexes, progressifs, quels sont les différents types de verres correcteurs ?

Pour savoir à quel forfait optique, de votre contrat de mutuelle, vous référer pour le remboursement de vos lunettes, il faut être en mesure de définir si vous avez besoin de verres simples, complexes ou très complexes.

  • Les verres simples visent à corriger uniformément un seul trouble visuel puisqu'ils n'ont qu'un seul foyer. Ils sont adaptés à la correction de la myopie, de l'astigmatisme ou de l'hypermétropie. En revanche, ils ne permettent pas de corriger la presbytie car ils amélioreraient la vision de près mais rendrait floue celle de loin. Les verres simples sont les plus répandus et peuvent être montés sur n'importe quelle monture.
  • Les verres complexes ont vocation à traiter plusieurs pathologies oculaires à la fois, puisqu'ils sont composés de deux foyers (bifocaux) ou de trois foyers (trifocaux), selon les besoins. Ainsi, vous aurez recours à des verres complexes si vous êtes à la fois myope et presbyte par exemple.
  • Dans les verres complexes on trouve également les verres progressifs. Ils disposent aussi de trois zones de correction comme les verres trifocaux mais le passage d'une zone à l'autre se fait de manière atténuée et progressive, d'où leur nom. Certaines personnes éprouvent des difficultés à s'adapter aux verres progressifs.   
  • Les verres très complexes sont des verres multifocaux ou progressifs avec des niveaux de correction très élevés. Ils peuvent avoir une sphère hors zone de -4,00  à +4,00 dioptrie ou être sphéro-cylindriques avec une sphère hors zone de -8,00 à +8,00 dioptrie.

Ce qu'il faut savoir :

  • plus la correction est élevée, plus il faudra amincir le verre, ce qui aura une incidence sur le prix de ce dernier. En cas de correction faible il devient inutile d'amincir le verre et le prix des lunettes s’en ressentira.
  • plus techniques à fabriquer, les verres progressifs seront toujours beaucoup plus chers à l'achat, même pour une correction faible.
  • pour avoir un ordre d’idée : une monture avec verres simples coute en moyenne 284 € et 563,46 € pour une monture avec des verres progressifs selon l’étude Xerfi pour les opticiens de France.

Les idées pour réduire le prix des lunettes

Comme on peut le voir, la plus grosse partie de la facture incombe à la mutuelle santé et elle est largement dédiée aux verres. Pour une correction identique, le prix des lunettes peut aller de 30 € à 400 € ! Posez-vous la question : tous ces filtres, traitements et caractéristiques techniques sont-ils vraiment utiles ? Les verres dernière génération peuvent faire flamber le budget, êtes-vous sûr d’en avoir besoin ? Des verres moins récents peuvent être tout aussi performants. Les écarts de prix sur les verres d’un opticien à l’autre peuvent être importants : jusqu'à 80% sur les verres ! N’hésitez pas faire faire des devis dans plusieurs magasins et faites jouer la concurrence. Pensez aussi au réseau de soins rattaché à votre mutuelle : les tarifs y sont négociés, vous pourrez y trouver des lunettes souvent moins chères et bénéficier du tiers payant.

Comment connaitre le montant de la prise en charge réelle ?

Des lunettes, ça peut vraiment couter cher même avec une bonne garantie mutuelle. Afin de ne pas se laisser surprendre, vous avez le temps de bien étudier cet achat avec le devis que doit obligatoirement vous remettre l’opticien. Dans ce devis doit apparaitre entre autres : les tarifs correspondants à chaque composante des lunettes (verres, monture, traitement, etc.), les suppléments et le détail des prestations effectuées par l’opticien comme par exemple un appairage.

Lorsque vous avez arrêté vos choix, l’opticien peut calculer le montant des prises en charge à l’aide de votre carte de mutuelle. Ils sont en général tous connectés par réseau. Sinon, il faudra envoyer vous-même le devis à votre mutuelle pour connaitre votre reste à charge exact.

A savoir :

  • ce devis est obligatoire même si vous achetez vos lunettes sur Internet
  • sachez que même si vous avez opté pour des équipements à tarif libre, votre opticien fera apparaitre une offre 100% santé sur le devis, c’est une obligation.

Comment serez-vous remboursé par votre mutuelle ?

Une fois le devis accepté, la télétransmission s’opère entre votre opticien et la sécurité sociale (c’est pour cette raison que vous lui avez présenté votre carte vitale). Les données sont alors transmises automatiquement à l’Assurance maladie qui remboursera la part obligatoire. Attention, ce remboursement est déclenché uniquement sur la présentation d’une ordonnance médicale.      
Ensuite, l’Assurance maladie envoie le décompte (facture de l’opticien – le remboursement de l’Assurance maladie) à votre mutuelle santé. Celle-ci vous remboursera alors la part complémentaire définie par les garanties que vous aurez choisies dans votre contrat de mutuelle santé.   
Dans ce cas, vous n’avez rien à faire.

La télétransmission est possible lorsqu’un accord a été passé entre votre mutuelle et la Sécurité sociale. Bien que généralisée, si elle n’est pas automatique, vous devrez vous-même envoyer la feuille de soin remise par l’opticien et l’original de l’ordonnance à la Sécurité sociale (vous pourrez en garder une copie qui sera valable pour un éventuel renouvellement). Il faudra alors patienter un peu plus longtemps pour être remboursé.

Faire l’avance de la facture ou pas : le tiers payant

Si votre opticien pratique le tiers payant, vous n’aurez pas à faire l’avance du montant de la facture.  

Lorsqu’il établit votre devis, l’opticien fait automatiquement une demande de prise en charge auprès de votre mutuelle (c’est pour cela que vous devez lui présenter votre carte de tiers payant). Il sera alors directement remboursé par votre organisme ce qui vous dispense de faire l'avance des frais.

A savoir : le tiers payant et la télétransmission sont deux choses différentes : la télétransmission, c’est l’envoi automatique des documents. Elle ne vous dispense pas de faire l’avance du reste à charge (la part complémentaire), le tiers payant si. 

BON À SAVOIR Afin de faciliter le parcours de soins, les patients âgés de 16 à 42 ans peuvent désormais s'adresser à un orthoptiste, auxiliaire médical spécialisé dans la rééducation visuelle, pour une première prescription de lunettes de vue. Les publics les plus jeunes comme les plus âgés sont donc exclus de cette mesure, de même que les personnes atteintes de certaines pathologies (ALD, trouble de réfraction...).

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