
Les complémentaires santé sont incitées à respecter un cahier des charges institué par les pouvoirs publics : le contrat responsable. Si elles ne le font pas, elles subissent une taxe supplémentaire de 7%, ce qui augmente mécaniquement leurs tarifs.
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Les complémentaires santé sont incitées à respecter un cahier des charges institué par les pouvoirs publics : le contrat responsable. Si elles ne le font pas, elles subissent une taxe supplémentaire de 7%, ce qui augmente mécaniquement leurs tarifs.
Ce cahier des charges a évolué en 2015 pour introduire, notamment, la notion de contrat d’accès aux soins (CAS) pour le remboursement des honoraires des médecins.
Avant son introduction, et en simplifiant un peu, les médecins avaient à choisir entre deux options pour leurs pratiques tarifaires :
L'arrivée du CAS offre aux médecins une troisième possibilité : pratiquer des dépassement mais en s’engageant contractuellement à les modérer. Ainsi, il ne peuvent, sauf exceptions et de manière ponctuelle, demander des honoraires supérieurs à deux fois la base de remboursement de la sécurité sociale.
Ecartons tout d’abord le cas des médecins de secteur 1 pour qui les choses sont simples : la quasi totalité des complémentaires santé propose des remboursements d’honoraires à 100% de la BR ou plus et vous êtes donc certains d’être intégralement remboursés (hormis la franchise de 1 €).
En revanche, pour les médecins qui pratiquent des dépassements, leur adhésion ou non au CAS modifie les montants remboursés tant par la sécurité sociale que par les complémentaires santé :
Au niveau de la sécurité sociale : la base de remboursement, donc le remboursement lui-même, est moins importante si le médecin n'adhère pas au CAS. Ainsi, la sécurité sociale prend comme base de remboursement 23 € pour un spécialiste n'ayant pas adhéré au CAS, et 25 € pour un adhérent.
Vous serez donc remboursé par la sécurité sociale :
Au niveau de la complémentaire santé, la différence peut être ici très importante pour plusieurs raisons :
Ainsi, en dessous de 200% de la BR, votre garantie est diminuée de 20 points. Concrètement, cela signifie que si votre garantie prévoit un remboursement à hauteur de 150% de la BR, elle sera ramenée à 130% en cas de consultation d'un médecin non adhérent au CAS.
Au delà des 200% de la BR, votre garantie ne prendra pas les dépassements d’honoraires supplémentaires si vous consultez un médecin n’ayant pas adhéré au CAS. Ainsi, si votre garantie prévoit un remboursement à hauteur de 300% de la BR, elle sera ramenée à 200% si vous consultez un médecin non adhérent au CAS.
Voici un exemple chiffré des répercussions du CAS :
Vous consultez un spécialiste qui vous demande 70€ et la garantie de votre contrat est de 250% de la BR :
Parmi les médecins pratiquant des dépassements d’honoraires, environ un tiers a adhéré au CAS. Ce pourcentage n’est pas identique selon les spécialités : les rhumatologues, psychiatres, gynéco-obstétriciens, ORL, chirurgiens, dermatologues se sont moins engagés que les autres dans ce dispositif. Malheureusement, mais logiquement, il s’agit des spécialistes qui pratiquent le plus de dépassements importants. En revanche, environ 50% des généralistes, internistes, pneumologues, radiologues, neurologues ont adhéré.
Le pourcentage d’adhérents devrait toutefois augmenter puisqu'en 2017, le CAS évolue pour devenir plus favorable pour les médecins.
Le CAS est remplacé, depuis le 1 er janvier 2017, par l’option pratique tarifaire maîtrisée (OPTAM). Ce changement de dénomination ne change rien en matière de remboursement par rapport au CAS. Il vous faut juste savoir que les organismes complémentaires, comme la Sécurité sociale, peuvent utiliser l’un ou l’autre terme.
C’est la seule chose simple dans cette affaire : il vous suffit de vous rendre l'annuaire santé de l'Assurance maladie.