Les arguments de la majorité
Pour le gouvernement, les salariés qui bénéficient d'une mutuelle d'entreprise sont avantagés par rapport aux autres (les salariés qui n'en ont pas, les inactifs, les retraités...). Aussi doivent-ils payer pour permettre aux plus démunis d'accéder, eux aussi, à une couverture santé complémentaire.
Déjà fin 2012, la même logique avait prévalu à la fiscalisation des heures supplémentaires : les salariés qui profitaient de ce dispositif empêchaient les personnes privées d'emploi d'en trouver un. Un an après, les heures supplémentaires sont bien refiscalisées, mais la courbe du chômage n'a pas été inversée pour autant...
Le député PS Laurent Grandguillaume résume parfaitement les arguments de la majorité pour justifier la fiscalisation des mutuelles des salariés, dans le courrier qu'il nous a adressé. Extraits.
"Le Président de la République a fixé un objectif de généralisation de la couverture complémentaire santé. L’élargissement de l’accès à la CMU complémentaire et à l’aide à la complémentaire santé (ACS) constitue une étape importante de cette démarche, qui permettra à toutes les personnes sous le seuil de pauvreté d’avoir accès à ces dispositifs. 750 000 personnes supplémentaires devraient en bénéficier.