Quelle prise en charge par la Sécurité sociale ?

La Sécurité sociale prend en charge, sur prescription médicale délivrée par un médecin ou une sage-femme, les traitements par substituts nicotiniques : patchs, inhalateurs, pastilles ou chewing-gums à la nicotine…

Attention : l’ordonnance prescrivant ce traitement doit être exclusivement consacrée à ces produits ; aucun autre traitement ne doit figurer sur cette ordonnance.

Cependant, la prise en charge par l’Assurance maladie est limitée à 50 € par an et par bénéficiaire.

Ce forfait est porté à 150 € pour certains bénéficiaires, dont la liste a été étendue depuis le 1er juillet 2015 : 

  • les jeunes de 20 à 30 ans,
  • les femmes enceintes,
  • les bénéficiaires de la CMU complémentaire (CMU-C),
  • les patients en ALD cancer (affection de longue durée).

La liste des substituts nicotiniques pris en charge est disponible sur le site de l’Assurance maladie.

Pas de tiers payant

Lors de votre achat de substituts nicotiniques chez un pharmacien, vous devez payer intégralement cette dépense. La dispense d'avance des frais (tiers payant) n'est pas prévue dans le cadre de ce dispositif.

Cependant, vous n'êtes pas obligé d'acheter votre traitement en une seule fois : vous pouvez échelonner vos achats.

Que rembourse votre mutuelle ?

De plus en plus, les mutuelles s’engagent dans une démarche de prévention des risquespar des mesures concrètes.

Aujourd’hui, un grand nombre d’organismes de complémentaire santé incluent dans leurs garanties le remboursement de certains frais de santé liés au sevrage tabagique : consultation chez un tabacologue, patchs, etc.

Ces remboursements viennent compléter ceux de la Sécu, et la prise en charge des mutuelles est également limitée à un forfait annuel, variable selon les garanties souscrites.

En revanche, les conditions de prise en charge sont différentes selon les assureurs. Certains se contentent d’une facture du pharmacien, et d’autres exigent l’ordonnance d’un médecin.

En pratique

A titre d’exemple, une boîte de 28 patchs coûte environ 30 €. Pour les plus gros fumeurs, 3 mois de traitement sont nécessaires, avec des patchs diminuant progressivement le taux de nicotine libéré dans le sang : 21 mg, 14 mg, 7 mg. Ainsi, les trois mois de traitement coûteront 3 x 30 € = 90 €.

A condition de vous faire prescrire ce traitement par votre médecin, la Sécu vous remboursera 50 € (si vous n’êtes pas dans l’un des cas où ce forfait est relevé à 150 €).

Si votre mutuelle prévoit une prise en charge du sevrage tabagique, elle vous remboursera le complément, dans la limite du forfait annuel prévu dans votre garantie.

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Arrêter de fumer grâce aux médecines douces ?

Selon les individus et leurs convictions, les médecines douces (ou médecines naturelles) peuvent aider à arrêter de fumer.

Certaines sont reconnues et prises en charge par la Sécurité sociale (acupuncture, homéopathie), à condition d’être pratiquées par un médecin conventionné, exerçant cette activité en parallèle de son activité de médecin généraliste. Les remboursements Sécu sont alors effectués sur la base du tarif de responsabilité d’un médecin généraliste.

Les autres médecines douces pouvant permettre l’arrêt du tabac (magnétisme, hypnose, phytothérapie, aromathérapie, sophrologie, réflexologie, luminothérapie, kinésiologie) ne sont pas prises en charge par la Sécu.

En fonction des mutuelles, des garanties peuvent inclure le remboursement de ces médecines douces non remboursées, généralement dans les limites d’un forfait annuel. Consultez le détail de vos garanties pour vous en assurer.

Et la cigarette électronique ?

Ces dernières années, l’apparition de la cigarette électronique a modifié les comportements chez les fumeurs.

Les études scientifiques se succèdent, sans qu’aucune ne démontre clairement une plus ou moins grande nocivité de la cigarette électronique, par rapport au tabac classique.

Accusée de pousser les plus jeunes au tabagisme par effet de mode, la cigarette électronique permet pourtant à certains fumeurs d’arrêter de fumer. Ainsi une récente étude anglaiseaffirme qu’elle serait 95% moins dangereuse pour la santé que le tabac, et constituerait un moyen efficace de sevrage tabagique.

À ce jour, la cigarette électronique n’est pas considérée comme un dispositif de sevrage tabagique par la Sécurité sociale. Mais certaines mutuelles acceptent de la rembourser, alors lisez bien votre contrat et renseignez-vous auprès de votre mutuelle !

Une appli pour arrêter de fumer

Le 6 septembre 2015, le ministère de la Santé a annoncé une nouvelle campagne de communication en partenariat avec l’INPES, pour mieux faire connaître "Tabac info service", qui dispense des conseils en ligne et par téléphone pour arrêter de fumer.

Le site propose notamment une application mobile pour smartphones et tablettes, lancée en janvier 2015, téléchargeable depuis le site www.tabac-info-service.fr et depuis les plateformes Google Play (Android) et Apple Store (iOS).