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Lentilles, lunettes : renouvellement sans ordonnance chez les opticiens

Depuis une trentaine d’années, les médecines douces ont pris un essor important en France. Aussi appelées médecines naturelles ou alternatives (par rapport à la médecine traditionnelle ou allopathie). Ces disciplines sont-elles remboursées par la Sécurité sociale ? Et par les mutuelles ?

Les compétences des opticiens élargies

Aux termes d'un décret du 12 octobre 2016, entré en vigueur le 17 octobre, les opticiens ont vu leur compétences élargies pour la délivrance de lunettes correctrices et de lentilles de contact.

Pour le renouvellement de lentilles ou de verres correcteurs, il était déjà possible de le faire sans avoir à consulter à nouveau un ophtalmologiste, à condition de remettre à votre opticien une ordonnance datant de moins de trois ans (un an pour les moins de 16 ans). 
Pour les patients âgés de 16 à 42 ans, ce délai est aujourd'hui allongé à 5 ans. 

Désormais, dans ces délais, les opticiens pourront également adapter si nécessaire la correction indiquée sur l'ordonnance, à condition que l’ophtalmologiste ne s’y soit pas opposé dans son ordonnance.

En cas d'urgence, par exemple perte ou bris des verres correcteurs d'amétropie (myopie, astigmatisme ou hypermétropie), votre opticien est désormais habilité à délivrer de nouvelles lunettes sans ordonnance. Le décret précise que cela sera possible "lorsque l'urgence est constatée et en l'absence de solution médicale adaptée".

Moins d'attente pour les patients

Prévues par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, ces différentes mesures répondent aux préoccupations des patients, pour désengorger les cabinets d'ophtalmologie, et permettre d'obtenir un rendez-vous plus rapidement. En effet, chacun sait qu'aujourd'hui, les délais d'attente sont longs, voire très longs (parfois plus de 6 mois) !

Pour atteindre cet objectif, la loi santé a également prévu une extension des compétences des orthoptistes, qui à terme pourront eux aussi réaliser certains actes sans ordonnance préalable. Le ministère de la Santé a indiqué que le décret d'application de cette mesure serait publié prochainement.

Quel remboursement par votre mutuelle ?

Même si ce décret facilite le renouvellement des équipements d'optique, les conditions de remboursement de ces équipements restent inchangées.

En effet, depuis la réforme des contrats responsables des mutuelles, entrée en vigueur le 1er avril 2015, les remboursements en optique sont soumis à des remboursements minimum et maximum, en fonction de l'importance de votre correction. Enfin, vous ne pourrez vous faire rembourser une nouvelle monture que tous les deux ans.

Pour connaître vos droits et les montants de vos remboursements, reportez-vous au tableau des garanties fourni par votre mutuelle ou votre organisme de complémentaire santé. Afin d'être mieux remboursé pour vos frais d'optique, vous pouvez aussi envisager de souscrire une surcomplémentaire santé.

Pour aller plus loin :

Remboursement des lunettes : quel impact a eu la réforme ?

Zoom sur

Le boom des médecines douces

Le succès grandissant des médecines naturelles s’explique par plusieurs raisons selon les individus.

D’un point de vue strictement médical, le point commun des médecines douces est de s’intéresser à l’ensemble de la personne, dans une démarche dite « holistique ». Leurs adeptes reprochent à la médecine conventionnelle de ne traiter que des symptômes, sans rechercher les causes profondes des maladies ou affections, trouvant parfois leur origine dans des traumatismes anciens.

D’autre part, les médicaments conventionnels sont accusés, à tort ou à raison, d’engendrer de nouvelles pathologies, ou de causer des dommages importants à certains organes vitaux : estomac, foie, reins… D’où l’idée de recourir à des médecines dites « douces » ou « naturelles », prétendument moins dangereuses pour l’organisme.

D’un point de vue financier, le recours aux médecines naturelles s’explique aussi par le désengagement croissant de la Sécurité sociale, le coût des mutuelles qui ne cesse d’augmenter, et les déremboursements réguliers de médicaments. Cette tendance sera certainement accentuée par le projet, actuellement à l'étude, d'un taux unique de remboursement pour les médicaments.

Enfin, cet engouement pour les médecines alternatives a parfois un fondement plus « éthique », qui exprime une certaine défiance à l’égard à la fois des laboratoires et lobbies pharmaceutiques (voir le scandale Servier), mais aussi à l’égard des pouvoirs publics (on se rappelle la campagne de vaccination démesurée de la grippe A à l’automne 2009-2010). Et ce d’autant plus que les accusations de collusions et de conflits d’intérêts entre les politiques et les laboratoires vont bon train dans l’inconscient collectif…

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et son budget !