Les comparateurs de plus en plus utilisés

Un récent article du journal Le Monde confirme que les comparateurs de mutuelles et d'assurances en ligne occupent aujourd'hui une place prépondérante dans le choix des consommateurs. Trois Français sur quatre les utilisent régulièrement pour leur complémentaire santé ou leur assurance auto, et près d'un tiers des devis effectués par les assureurs proviendrait de ces sites.

Pour autant, ces sites ne font pas toujours preuve d'une grande loyauté dans leurs méthodes de classement, et dans la sélection des offres proposées. Dans l'optique d'une meilleure protection des consommateurs, le décret d'application de la loi Hamon du 17 mars 2014 sur la consommation, publié au Journal officiel le 24 avril 2016, impose de nouvelles obligations aux comparateurs de mutuelles santé et d'assurances.

Des manquements répétés

En effet, certains comparateurs en ligne ont déjà été rappelés à l'ordre par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). En 2015, un rapport de cet organisme constatait que l’information précontractuelle mise à disposition par les comparateurs était très incomplète. Notamment, les conditions générales de vente n’étaient pas communiquées systématiquement, ainsi que l’annonce du délai légal de renonciation de 14 jours après la souscription d'une offre.

En 2015, le Gema (Groupement des entreprises mutuelles d'assurance), avait déjà interpellé le gouvernement, et appelé à plus de transparence des comparateurs d'assurances.L'association déplorait une comparaison basée uniquement sur les prix, favorisant une approche « low cost », au détriment de la qualité et des services inclus.

Obligation d'information et de loyauté

A compter du 1er juillet 2016, les comparateurs de mutuelles et d'assurances devront afficher clairement un certain nombre de mentions :

  • nombre d'assureurs référencés,
  • critères de classement des offres,
  • conditions dans lesquelles ces offres sont référencées, notamment le caractère publicitaire d'une offre si elle est référencée à titre payant,
  • éventuelles relations contractuelles ou liens financiers entre l'éditeur des sites comparateurs et les assureurs dont ils comparent les offres, et si ces relations ont un impact sur le classement des offres
  • exhaustivité ou non des services présentés, par rapport aux offres réellement contractées,
  • composition des prix affichés,
  • périodicité et méthode d'actualisation des offres comparées.

Ces mentions devront être accessibles via une rubrique dédiée, accessible sur toutes les pages de comparaison.

Pour aller plus loin :

Que valent les comparateurs de mutuelles en ligne ?